Tu tente une embuscade ? [Pv Keza]

Des rires s’élevaient dans une des classes du troisième étage. Julian sentait une certaine agitation dans la salle de classe mais n’y prenait pas garde. A vrai dire, il était incapable d’ouvrir les yeux, même persuadé d’apercevoir Merlin en personne. Quelques secondes à peine s’écoulèrent que de lourds pas cheminaient dans sa direction, de nouveaux rire s’élevèrent dans la classe alors que Julian sentait son bras chaviré. Il n’était plus dans la possibilité de soutenir le poids de sa tête. Son esprit quant à lui, vagabondait loin de Poudlard, l’illustrant tour à tour un visage ovale semblable au sien mais entourés de cheveux noires, plus sombre encore que les siens, et le décor peu accueillant. Les traits du personnage semblaient plus fins mais à la fois triste et ombrageux. Il inspirait un certain attrait par l’arrogance qu’il s’en dégageait, à tel point qu’il se reconnaissait presque en lui. Toutefois, la froideur dans ses yeux ne mentaient pas, presque palpable ; elle n’inspirait pas vraiment ce qu’il y a de plus agréable.

Le jeune Huntington approcha son visage du reflet dans le lac, sans but précis, seulement pour admirer de plus près ce qu’il y avait de si fascinant dans ce visage inconnu. Plus le reflet était proche, plus ses traits lui étaient familiers. Sans pouvoir mettre un nom sur son visage. Lorsqu’un sourire bienveillant apparut sur le visage de l’inconnu tandis que sa manche se trempait d’eau. Julian reporta son attention sur sa manche qui imprégnait de froid son bras déjà endolori, alors que Godric disparaissait. C’était dont lui. Gryffondor, Gryffondor hantait encore ses rêves. Lorsqu’il inspecta de plus près sa chemise, il s’aperçut de l’inhabituelle couleur du liquide. Sa manche désormais noire, aurait été longtemps l’objet de son attention si de nouveaux rires ne l’avait pas sortit de son sommeil….

Il lui fit un moment pour évaluer l’étendu des dégâts. Il était debout, la manche noir d’encre qu’il avait du renverser pendant qu’il dormait. Son regard s’arrêta sur le professeur d’histoire de la magie. Son air sévère ne présageait rien de bon. Néanmoins ce n’était pas la préoccupation première du jeune homme. S’il lisait entre les lignes, il s’était totalement ridiculisé. L’ancêtre récupérait son ouvrage posé sur la table de Julian et examina le jeune homme. Apparemment, il avait tenté de le réveiller cependant comme souvent lorsque ses camarades de chambré tentaient l'expérience, aucun résultat positif n'était à attendre. Son bouquin n’avait fait qu’aggraver la situation déjà particulièrement génante. Le bras du jeune Huntington avait entraîné dans sa chute l’encrier de sa plume.
Réalisant l'ampleur des dégâts, sans oublier l'humilation qui allait découler de ce petit instant d'égarement, le Livingston écarta lentement sa chaise de la table. Sentant la température monter dans ses joues, Julian prit son sac, y fourra ses affaires à une vitesse impressionnante et afficha le même air effronté et impertinent qu'il avait après un match gagné afin de souligner que ses agissements étaient voulu (ce qui était totalement faux):

Julian || Votre cours, bien que... comment dire... original, n'est pas ce qu'il y a de plus divertissant; je le crains. Aussi, je ne pense pas que ma présence soit réellement nécessaire.

Et il sortit de la salle sous le regard ébahis de son professeur. Lorsqu'il ferma la porte, il crut lire dans le regard de certains de ses camarades l'envie, et Julian eut l'inébranlable idée qu'ils feraient de même dés que l'occasion se présenterait.*Foutu rêve, foutu cours, foutu sommeil !* Il payerait son insolence tôt ou tard, il en était convaincu. En attendant...

Il erra quelques instants dans les couloirs puis prit le chemin de la tour. Maintenant qu’il avait abrégé son cours d’histoire de la magie, autant profité de la mtinée pour chercher cette fameuse plante pour sa potion. Encore un de ses plans ingénieux avec Séraphin qui allait sans aucun doute mal tourner, mais le divertissement avait un prix. Bien qu'en sadomasochiste, il se faisait un réel plaisir de le payer. Il déposa son sac sur son lit à baldaquin et sortit par le portrait muni de son matériel de potion. La lisière de la forêt serait un bon début pour les recherches, les serres servant de cours pratiques pour la botanique. De toute façon, l'asphodèle n'était pas des plantes dont se servait le professeur de Botanique pour donner un cours. Bien qu’une aide extérieur n’aille pas été de trop, cette plante avait bel et bien ruiné un de ses après-midi ! S'il restait trop longtemps à chercher, il se pourrait bien qu'il passe sa soirée seul. Idée inconcevable pour le jeune Huntington. Il devrait rejoindre son ami Dom Juan qui lui serait accompagné. Pas question d'y aller seul. Ca serait...inconvenant. A cette évocation muette, un sourire étira ses fines lèvres avant de retomber aussitôt. Une ombre se dessinait sous le soleil brûlant. Une cape noire voltigeait sur le sol. Quelqu'un d'autre avait-il décidé de quitter les cours pour une petite excursion dans la forêt ? Ou l'avait-on suivit ? Sa paranoïa finirait par avoir raison de lui un jour... Les gens ne se bornaient tout de même pas à comploter dans son dos ?! Ils avaient mieux à faire ?! Non que lui n'y passe pas le plus clair de son temps. C'est peut-être l'idée qu'il existât des gens aussi dérangé que lui qui alimentait sa paranoïa... Quoi qu'il en soit cette personne tenait à se faire discrète. Elle marchait de façon lente et fluide, afin d'éviter les obstacles qui pourraient annoncer sa présence. Ou alors elle cherchait tout simplement à éviter qu'on la vois pénétrer dans la forêt comme tout élève craiannant la terrible vengeance de la discipline... Non, il préférait penser qu'il était suivit. Plus réaliste dans son cerveau dérangé.

Il décida d'accueillir son « invité » dont il ne connaissait toujours pas l'identité de manière à ce qu'il ne lui vienne plus à l'esprit de tenter quoi que se soit à son égard. Il l'attaquera par surprise, comme à son habitude, et par derrière. Un sourire satisfait étira ses lèvres avant de tirer sa baguette de sa robe. Les surprises n'étaient décidément pas sa tasse de thé. Et ce cher inconnu ne serait pas accueillit de la plus élégante manière. Dos à un chaîne d'une centaine d'année, il attendit patiemment la traversée de son « adversaire », qui ne se doutait pas qu'il entrait en plein combat (tout à son honneur hein?), puis les paupières closes, planta sa baguette dans le dos de la jeune femme.

On dit que l'ennuis est un état d'âme... Et bien, croyez-moi, j'y semblais condamné. Enfermé dans les toilettes pour filles, je n'avais point vu le temps passer. À présent, je ne pouvais atteindre à temps, ce cours de métamorphose qui m'ennuyais dernièrement. Je me dis qu'en fin de compte se n'était pas si important. Je pourrais certainement trouver quelques choses de beaucoup plus intéressant à faire. Malheureusement, aucune idée ne me venait à l'esprit. Tous étaient en cours et je risquais de sérieux ennuis si un professeur me reprenait à ne pas être en classe. En ce moment, je n'en avais pas particulièrement besoin. Plongé dans l'observation palpitante du plafond, je ne sentais pas le froid du sol envahir mes membres. Car oui, je me trouvais présentement étalé sur le plancher, tout en réfléchissant à ce qui pourrait m'amuser pour les heures à venir.

Des rires venant d'une salle de cour ramenèrent mon esprit vers le présent et je ne puis résister à l'envie de jeter un coup d'oeil. Me relevant avec difficulté, je fus secouer par plusieurs frissons, je rejoins toutefois, rapidement les longs couloir sinueux de Poudlard. Les rirent reprirent, tandis que je remarquais une silhouette ne mettant point inconnu, sortir de l'endroit en question. L'observant sans gêne, je me mis, sans vraiment en avoir conscience, a le suivre. Gardant, une certaine distance entre nous. Ses épaules et sa démarche, j'étais persuadé de les avoir déjà regardé. Je devais certainement le connaitre. Ne pouvant apercevoir son visage pour l'instant, je continuais ma filature, m'étonnant de ne pas être remarqué. Comme mon inconnu ne semblait pas vouloir s'arrêter, j'en vient à la conclusion qu'il me mènerait à l'extérieur du château. L'idée me paru brillante, pourquoi n'y avais-je pas penser moi-même? Il tourna, l'espace d'un instant, la tête et je pu enfin le reconnaître. Julian. Je pris plaisir à cette découverte et un sourire joyeux aux lèvres, je me rendis sur ses traces dans la forêt interdite.

Je trouvais que la situation s'améliorait de minutes en minutes. Le suivant le plus discrètement possible, je me retrouvais à avancer comme un félin. C'était une habitude, plus qu'une précaution. Julian ne semblait pas prêt à s'arrêter, je pu ainsi prendre quelque seconde pour me demander où il pouvait bien se rendre.

Je regardais tout ce qui trouvait autour de moi. J'avais toujours apprécié de me balader en forêt, surtout depuis que je pouvais changer de forme. Bien que celle-ci me fut interdite, j'y avais été souvent. C'était le lieu idéal pour passer inaperçu. Pourquoi me priver? Je n'étais pas à ça de près. Me détournant de la nature, je voulu vérifier que je le suivais toujours. En regardant devant moi, je su que Julian avait changé de direction, enfin c'était ce que je croyais. Pas besoin de me questionner sur le chemin à emprunter toutefois, une pression dans mon dos m'indiqua sa présence. Tient, il avait fini par me remarquer! Au moins, je pourrais jouer un bout de temps avec lui.

- C'est ainsi que tu acceuille tes conquêtes? Maintenant, je comprend que tu n'en es plus beaucoup...

Je me retournais avec lenteur, souriant de manière charmeuse. Je ne me privais pas d'observer son corps, tandis que lui semblait me reconnaître.

- A moins, que se soit t'a nouvelle manière de m'aborder... Bravo tu fais des progrès... Dans ce cas.

Un regard emplit de sous-entendu, puis je m'approchais légèrement de lui. J'attendais une réaction. Peu importe laquelle. Je dois avouer que je ne pouvais m'empêcher de la jouer provocante en sa présence...

hj: Désoler du petit message, je ne peu faire plus en ce moment, je ne suis pas chez moi

Provocation, divine provocation... Aaron. C'était donc elle qui s'était permise de troubler le silence. Un sourire rebel sur les lèvres, elle se retourna pour lui faire face. D'une démarche délicate, elle se faufila presque à quelque centimètres de ses lèvres telle une lionne à l'affut de nourriture. Est-ce le but recherché ? Ses réflexions le portèrent à des kilomètres de la réalité en attenant. Comme avec la plupart de ses conquêtes, ou futures conquêtes (catégorie à laquelle elle appartenait), le jeune homme se perdait dans des jeux dangereux de séduction et finissait par plus réellement détacher la réalité de sa fiction personnelle. Avait-elle chercher intentionnellement ce rapprochement ? Oui, bien entendu. Le jeune Livingston effaça le sourire qui s'était dessiner malgré lui sur son visage puis d'un trait remonta sa manche. Hors de question de laisser la satisfaction de l'emporter sur la gente féminine gâcher l'instant. Il fit lentement glisser sa baguette sur le visage de sa camarade, tout en murmura à son adresse :

Julian || Ravi de voir que tu te considère comme l'une d'entre elle... Je savais que ça te plairais.

Il marqua un brin d'hésitation dans sa voix avant de poursuivre. Il écarta quelques mèches de son cou à l'aide de sa baguette, puis l'effleura une nouvelle fois. Il ne se permit de suite un contact avec sa peau. La séduire. Voilà une merveilleuse distraction, bien plus amusante que partir à la cherche d'un vulgaire végétal. De plus, sa copine actuelle devenait particulièrement collante. S'en débarrasser à l'aide d'un stratagème bien ficelé ne nuerait pas à son humeur. Sans oublier qu'il pourrait s'adonner à une partie réellement exaltant en compagnie de Aaron qui lui avait toujours refusé ses faveurs. Un nouveau défi, ayant principalement pour but de faire d'une pierre deux coups, prenait forme progressivement dans son esprit tandis qu'il perdait ses gestes sur la nuque de la jeune Willems. Lui adressant un sourire plus doux et moins persécuteur qu'à l'ordinaire, il réussit presque à se montrer courtois en abaissant sa baguette. Elle le défiait toujours du regard, toutefois elle semblait avoir saisit ses intentions. Rien à avoir avec la perspicacité. Leur relation se limitait à deux alternatives. D'une l'ignorance, et l'autre, la provocation. Agréable et frustrante comme liaison, toutefois le jeune Huntington ne faisait rien de banal. Et ce type de situation le prouvait bien. Aaron était de celle qui ne se laissait pas dompter facilement et que le jeune homme se plaisait à convoiter en sachant pertinemment que lorsqu’elle aurait cédé à ses avances (ce qui ne tarderaient pas) elle perdrait l'intérêt qu'il lui portait.

Julian || Je n'ai pas à faire de progrès, je suis plus que doué dans mon domaine.

La jeune Willems réagirait sans doute à ce manque total de modestie, si toutefois elle jugeait la prétention dont il faisait preuve plus digne d'intérêt que ses murmures dans sa gorge. Accordé à suaves propos, il fit lentement glisser sa baguette sur la taille de la jeune femme, puis de ses doigts habiles la fit pivoter afin d'effleurer son corps chaud de sa paume. Un fin sourire étira ses lèvres, lorsqu'il ajouta :

Julian || Tu ne devrais surtout pas mettre en doute mes talents Aaron... Il se pourrait qu'un tel privilège ne te sois plus accordé.

Tout était dans le temps d'action. Les paysages romantiques ou les cadeaux n'étaient que broutilles en comparaison du talent dialectique nécessaire, dont devait faire preuve un véritable Dom Juan, dans l'improvisation. Inutile d'ajouter que Julian Huntington était passé maître depuis belle lurette. D'ailleurs il ne se priverait pas d'en informer qui que ce soit. Il relâcha son étreinte si brutalement qu'il se surprit lui-même. Son cerveau fonctionnait vite, et ses sens lui indiquaient qu'il s'agissait là du bon moment pour se retirer. Ses quelques murmures suffiraient à alimenter ses désirs. Et à cet instant il lui suffirait de récolter le fruit de ses efforts. Même s'il connaissait le tempérament changeant de la demoiselle, il ne doutait pas de son propre charme tout comme il ne doutait pas du naturel séducteur de la petite lionne. Mais allait-elle pour autant compléter ostensiblement l'équation qu'il avait posée ?

L'espace d'un instant, je cru voir un sourire apparaître sur ses lèvres. Même si celui-ci disparut rapidement, se fut bien assez pour me satisfaire, ce que je n'eus pas le temps de démontrer. Comme bien des charmeurs sur cette terre, il reprit un visage impassible. Un peu déçu de le voir si en contrôle de lui, je m'apprêtais à réagir de nouveau, mais pour mon plaisir, Julian prit en même la situation. Ma première réaction, fut de lui lancer un regard amusé. Il semblait tout aussi d'humeur à jouer que moi. J'étais, pour une fois, arrivé au bon moment. Le son de sa voix, lorsqu'il murmura quelques paroles, eus moins d'effet que ses mots. Me considérer comme l'une de ses conquêtes? Ce n'était pas encore une vraie, bien que ce titre semblait flirter, autant avec ses intentions, que les miennes. Me laissant faire, sans protester, je me contentais de sourire en coin, tout en me mordillant la lèvre inférieure. Je pris le temps de profiter de ses gestes avant de lui répondre d'une voix qui malgré moi se fit base et chaude.

-Je ne me considère pas comme l'une de tes conquêtes... Ce serait plutôt toi ma conquête... Considérant que c'est moi qui t'es approché la première...

Affichant toujours se sourire mit amuser mit provocateur, je le laissais déplacé mes cheveux, frissonnant sous ces semblant de caresses. J'avais toujours trouvé que le moment qui servait à séduire était amusant, parfois même plus amusant que ce qui en suivait. En y repensant, je n'avais pas prévu qu'une telle relation s'installe entre moi et lui. Au départ, je n'avais fait que l'embrasser... La suite n'avait jamais vraiment eu lieu. Ce petit jeu divertissant semblait être fait pour durer. Bien qu'un seul mot de ma part lui aurait mis fin. Ce qui selon moi n'était pas si près d'arriver. Après tout, lui comme moi, savions qu'une fois dépasser ce stade, notre relation s'arrêterait sur le simple ennuis mutuel. Que voulez vous? Je semblais fonctionner de la même manière que Julian. Ses gestes atteignant ma nuque, je me contentais de suivre ce qui se déroulait. Sachant très bien que se sourire forcé ne servait cas mettre en confiance, ou quelque chose d'approchant, je me permis de lui rendre l'appareil. Mon sourire se fit presque naïf, bien que mon regard démentait le tout.
J'appréciais la manière franche et légèrement vantarde de parler que le jeune homme s'appropriait. Plus que doué? Peut-être bien, mais je ne contais pas le vérifier par moi même... Enfin, pas maintenant, un jour sans doute. À moins, que je ou il ne passe à une autre proie. Une lueur de défis passa dans mes yeux et je ne cherchais pas à la cacher. Je ne pris pas la peine de lui répondre, me laissant frissonner de nouveau. Il était habile certes, cependant, je pouvais en faire autant. Avec une autre, moins joueuse, il ne faisait aucun doute que Julian aurait déjà eu ce qu'il désirait. Même moi, je ressentais une réelle envie de sa personne, bien que je ne lui laissais que très rarement voir. Sa baguette glissant le long de ma taille, ne me fis pas réagir, ce fus ses doigts qui me firent lui lancer un regard langoureux. Sa paume semblait presque me brûler, mais c'était souvent ainsi quand on désirait quelqu'un. Me laissant pivoter, sans pauser de problème, je profitais du moment. Il était rare que je puis ainsi jouer et encore plus rare que quelque embarque autant.
Ça méritais au moins que je donne plus que de simple regard. Bien que ce privilège, ne me semblait pas si difficile à obtenir! Je n'avais, encore, pas fait grand-chose. En l'espace d'un instant, je me retrouvais plus loin de lui. Tout contact rompu, je me retournais de nouveau pour le regarder droit dans les yeux. Il ne pourrait qui lire désir, envie et amusement. Rien de plus, rien de moins. Je ne cherchais pas à cacher qu'il avait au moins réussi à me faire un certain effet. Doué? Je pouvais au moins dire qu'il savait rendre les femmes désireuses de plus. Je ne voulais toutefois, pas être si facile. Un doux sourire se dessina le long de mes lèvres tandis que de mon propre chef, je me rapprochais à nouveau de Julian.

Je le repoussais jusqu'à ce qu'il se retrouve dos à un arbre. Croyait-il vraiment que ce serait aussi simple? N'avais-je pas depuis notre deuxième rencontre, repousser toutes ses tentatives? Retrouvant enfin, la liberté de mes gestes, je continuais de rapprocher nos corps, jusqu'à me retrouver coller contre lui. Ma bouche n'était plus qu'à quelques centimètres de la sienne, mais à la dernière seconde, je tournais légèrement la tête. Je sentis ma propre joue frôler la sienne, tandis que je murmurais tout près de son oreille.

- Tu te souviens de la première fois que tu m'ai vue?

Je n'avais pas besoin de répondre à ses dernières phrase, il savait sûrement ce que j'en pensais. Je ne pouvais, pourtant, m'empêcher de le provoquer un peu. Passant mes mains le long de ses bras, je passais celle-ci autour de son cou.

- Un baiser, c'est tout ce que tu auras jamais de moi... Ou deux...

Sans prévenir, je pausais mes lèvres contre les siennes. L'embrassant, d'abord légèrement, puis je me fis plus fougueuse. Je ne voulais rien de plus, mais rien ne m'empêchais de profiter de ce deuxième baiser. Peut-être n'en aurais-je plus d'autre... Qui pouvait savoir ce qui allait se passer? J'étais seulement une jeune femme provocatrice et joueuse, je ne pouvais prévoir l'avenir! Je ne le désirais pas non plus. L'amour du risque était pratiquement ma spécialité.

Chacun de ses gestes étaient mesurés, du moins jusqu'à ce qu'elle murmurât dans son cou. Comment résister à tel supplice. Lui qui avait si longtemps sollicité rien qu'un pas dans sa direction. Lorsque ces images tournoyaient encore inexistantes dans sa tête, il se sentait plus que prés à apprécier la plus petite approche. A présent qu'elle s'offrait à lui, il semblait hésiter. Tout ceci était trop simple. Aucun plan ingénieusement préparé à l'avance n'avait été nécessaire. A vrai dire, il ne s'était même pas attendu à ce qu'elle cède aussi facilement. Du moins à ce qu'elle teste ainsi leur proximité. En temps normal, elle se contentait de quelques mots mal placés juste assez pour attiser son désir puis s'en allait. Si de temps à autre, elle s'était autorisé à le toucher – à quoi il répondait qu'elle ne pouvait résister à la tension qu'il régnait entre eux plutôt qu'émettre l'hypothèse qu'il puisse s'agir d'une indifférence pur et simple – elle l'avait fait par pur provocation et n'éternisait jamais son contact.

Ses songes furent interrompus par son brusque mouvement contre l'arbre. Ainsi, essayait-elle une nouvelle forme de séduction ? Un sourire mitigé cachait sa totale approbation, par peur de freiner les envies subites mais tellement souhaitées de Aaron. Alors qu'il la sentait complètement sous son emprise – du moins c'est la version qu'il donnerait lorsqu'il parlerait de cette petite entrevue à ses camarades de chambré – elle susurra à nouveau contre son artère. Il aurait du se douter de ses intentions totalement dirigés par son sens aiguisé de la provocation le conduirait au même sentiment d'incompréhension que lors de leurs confrontations quotidiennes. Elle n'avait pas besoin de souffler mot. Il se remémorait sans l'aide de quiconque une entrevue dans le même style. Le même baiser brûlant qui effleura d'abord ses lèvres puis les consuma sans grande peine quelque secondes avant de rompre le contact brutalement, comme la première fois.

Incorrigible, la jeune femme se recyclait même. Le même désir s'était emparé de lui, contrôlable certes mais puissant et obnubilant. Habitué à plus et accordé plus facilement, son irritation atteignait des sommets tandis que son désir mourrait d'obtenir davantage. Sa main gauche, habile, descendait le long de sa hanche alors que son baiser se faisait plus intense. Son baiser dissimulait l'intimité créer par la proximité et offrait une chance au jeune Livingston de lui prouver une fois pour toutes ses talents – la première fois ridiculement ignorés. De sa main libre, il se perdit dans les caresses de sa chevelure ébène puis dans son cou d'où son index descendait à mesure que son baiser s'intensifiait plus encore. Il enlaçait son corps plus fortement de façon à maintenir leurs échanges; le souffle essentiel à ses lèvres lui parvenait de plus en plus irrégulier lorsqu'il se permit un baiser au creux de son cou. Lorsqu'il sentit son souffle s'accélérer et perdre pied, ses longs doigts fins reprenaient de main de maître ce qui leurs appartenaient : la chair. Ses yeux sombres se perdaient dans les siens tandis qu'il repoussait quelques mèches de ses cheveux qui gâtaient les instants particuliers avec ses lèvres. Le parfum rosé de son maquillage perlaient encore entre ses sens, sans qu'il ne puisse distinguer si c'était son odorat ou son goût qui en était le plus affecté. Il savoura chaque seconde en maintenant sa victime à force de caresses et d'entourloupes pour l'attirer au plus grand des plaisir : le manque.

A l'instant où il sentit faiblir sa capacité d'analyse et le souffle de la Willems s'accéléré sous ses semblant de caresses, il fit rompre le contact en une poignée de seconde. Il fut plus que difficile de se détacher de la commissure de ses lèvres pourpres par leurs baisers, c'est pourquoi le mouvement brusque entraînée par sa main toujours sur sa hanche avait grandement facilité leur affaire. Il voyait de loin comment ce serait conclu cette petite aventure s'il n'avait pas reprit le contrôle de ses émotions. Une fois encore la jeune femme l'aurait laissé sur sa fin au dernier moment, c'est pourquoi reprendre le dessus avait été un soulagement pour sa fierté avant de l'être pour son dos endoloris par l'écorce. Lorsqu'il eut retrouvé la stabilité de son corps - son bras gauche maintenait son corps svelte à une petite distance de sa proie, perpendiculairement à l'arbuste, juste assez pour qu'elle croit à un semblant de liberté tout en limitant sa possibilité d'action par la force que témoignait la rigidité de son bras, - il effleura quelques mèches ébènes de ses lèvres fines remontées dans un sourire avant de les poser contre son oreille et d'y murmurer :

Julian || Encore faudrait-il que j'en veuille...

Cette réplique était aussi vide de sens que sa posture qui se voulait distante. Ses lèvres cherchaient les siennes tout en refusant de céder à la tentation. Il consolait ses désirs avec des baisers négligés et froids dans son cou marbré avant de poursuivre ses mensonges que ni lui ni elle ne croirait.

Julian || Je commence à me lasser de tes manières... Bien que ta compagnie me soit fort agréable, je n'apprécie pas beaucoup que tu prennes certaines initiatives.

[HJ: Désolé pour le retard ! Tu comprendras je pense que maintenant mes réponses se feront plus longues puisque les cours reprennent Razz

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» Keza Scénario [2/2]